Le handicap invisible

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L’article 114 de la loi n°2005-102 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées donne la définition suivante de la notion de handicap : « Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant ».

Le handicap est la combinaison d’un trouble de santé face à une situation donnée. On parle alors de situation de handicap. Par exemple, une personne qui souffre de hernie discale peut être en situation de handicap si ses missions consistent à porter des charges lourdes. Le handicap se présente sous de multiples formes et peut se manifester à travers cinq typologies de déficiences.

différents types handicaps

Bien souvent le handicap est assimilé à des éléments visibles tels que la canne blanche ou le fauteuil roulant. Or 80% des handicaps sont invisibles. Les personnes ayant un handicap invisible sont parfois ignorées ou mal comprises par leur entourage, ce qui peut provoquer chez elles un sentiment d’incompréhension et des difficultés relationnelles.

Le projet « déclarer son handicap c’est s’en libérer », met en visibilité 13 pathologies qui bien souvent ne se voient pas, mais génèrent des situations de handicap en entreprise. Pour vous permettre de mieux connaître ces différentes maladies, vous trouverez ci-dessous les fiches informatives correspondantes, réalisées avec le concours d’un ergonome et d’un médecin du travail. Cette liste est non exhaustive ; de nombreuses autres pathologies invisibles pouvant être reconnues.

ACOUPHENE

Les acouphènes sont des bruits « parasites » qu’une personne entend sans que ceux-ci n’existent réellement. Il peut s’agir de sifflements, de bourdonnements ou de cliquetis, par exemple. Ce sont des bruits que l’on entend dans une oreille (ou les deux) ou dans sa tête .Ils sont associés ou non à une perte d’audition.

Il en existe deux types :

•Ceux dits « objectifs » proviennent de l’intérieur du corps
(ex. : bruit du sang circulant dans un vaisseau) ;
•Ceux dits « subjectifs » ne viennent d’aucune source physique. Ils prennent la forme de bourdonnements d’oreille ou de sifflements.1

ARTHROSE

L’arthrose est une affection articulaire d’origine mécanique caractérisée par des lé-sions au niveau des articulations. Elle aboutit à l’usure et à la destruction précoce du cartilage. Ce tissu qui enrobe les os d’une articulation se ramollit et s’effrite. Les articulations les plus fréquemment touchées sont :

•Le genou,
•La hanche
•Les vertèbres du dos (cervicales, lombaires)

Cependant, les autres articulations, comme l’épaule, la cheville et le poignet, peuvent aussi être atteintes. L’arthrose des doigts (arthrose digitale) est également très fréquente.

ASTHME

L’asthme est une maladie respiratoire chronique due à une inflammation transitoire des bronches réagissant de façon excessive à certains facteurs. Cette inflammation est responsable d’obstruction bronchique. Elle se traduit par une difficulté à respirer, un essoufflement, une respiration sifflante ou une sensation d’oppression dans la poitrine.

L’asthme est une maladie chronique, qui se manifeste le plus souvent par des crises entrecoupées de périodes où la respiration est normale. Chez certaines personnes, cependant, l’asthme induit une gêne respiratoire permanente, qui interfère avec les activités quotidiennes. L’asthme est souvent lié à une réaction anormale des voies aériennes à divers stimuli (des allergènes dans l’air, de la fumée, etc.).

DIABETE

Le diabète se caractérise par un excès permanent de sucre dans le sang, il peut résulter de nombreux facteurs génétiques et environnementaux agissant de concert. Au centre de cette maladie chronique : l’insuline, cette hormone indispensable à l’utilisation du sucre par les cellules de l’organisme. Il existe deux types de diabète :

•Type 1 : Le diabète insulino-dépendant (DID) aussi appelé diabète « maigre » : caractérisé par une carence en insuline
•Type 2 : Le diabète non insulino-dépendant (DNID), appelé diabète « gras » ou l’insuline y est insuffisamment fabriquée et/ou mal utilisée auprès des organes cibles.

Cette maladie chronique persiste toute la vie. La prise en charge correcte de la maladie par le patient lui-même, avec l’aide de son médecin, doit permettre d’en éviter les complications.

EPILEPSIE

L’épilepsie se caractérise par des décharges d’influx nerveux anormaux dans le cerveau. Ces décharges surviennent de façon soudaine. Habituellement, elles sont de courte durée. Elles peuvent avoir lieu soit dans une zone précise du cerveau, soit dans son ensemble.

Contrairement à ce que l’on peut penser, les crises d’épilepsie ne s’accompagnent pas toujours de mouvements saccadés ou de convulsions. Elles peuvent en effet être moins spectaculaires. Elles se manifestent alors par des sensations insolites (comme des hallucinations olfactives ou auditives, etc.) avec ou sans perte de conscience, et par diverses manifestations, comme un regard fixe ou des gestes répétitifs involontaires.

GLAUCOME

Le glaucome est une maladie de l’oeil qui provoque une diminution irrémédiable du champ de vision. Il est la conséquence de dommages au nerf optique. Le plus souvent, le glaucome est associé à la suite de l’élévation de la pression à l’intérieur de l’oeil (pression intraoculaire).

C’est une maladie grave de la vision, qui entraîne une destruction lente du nerf optique, et qui peut aboutir à la perte totale de la vue. Il existe plusieurs formes de glaucome : les glaucomes à angle ouvert représentent 80% des cas.

HERNIE DISCALE

Une hernie discale est la saillie d’une portion d’un disque intervertébral. Ce dernier, chargé d’amortir les chocs et d’assouplir la colonne vertébrale, est constitué d’un noyau gélatineux central et d’un anneau de fibres périphériques attachant les deux vertèbres l’une à l’autre.

Si les pressions exercées sur le disque sont trop élevées, (si le dos est constamment sollicité), ou si après un traumatisme le disque s’affaiblit, ou se rompt, alors l’anneau se fissure et le noyau fait saillie à l’extérieur, comprimant une racine nerveuse, voir la moelle épinière.

C’est cette compression qui est à l’origine des fortes douleurs accompagnant la hernie. Les hernies discales se produisent majoritairement au niveau lombaire, dans le bas du dos, mais peuvent également toucher les cervicales.

LOMBALGIE

La lombalgie est le terme médical qui désigne les douleurs au bas du dos, dans la région des vertèbres lombaires. C’est la forme de mal de dos la plus fréquente. En effet, les vertèbres lombaires sont constamment sollicitées et soutiennent une part importante du poids corporel, ce qui en fait une région fragile. La lombalgie peut être :

•Inflammatoire : lié à des maladies rhumatismales ou Mécanique : arthrose…
•Aigue d’apparition rapide et cédant en quelques jours ou chroniques durant plus de trois mois

La lombalgie d’apparition brutale souvent après un effort est appelée lumbago, mal de dos, ou tour de rein.

MALADIES CARDIO-VASCULAIRES

Les maladies cardio-vasculaires englobent une multitude de maladies liées à un mauvais fonctionnement du cœur ou des vaisseaux sanguins qui l’alimentent.

L’infarctus du muscle cardiaque et les accidents vasculaires cérébraux sont généralement des événements aigus et sont principalement dus au blocage d’une artère empêchant le sang de parvenir au cœur ou au cerveau. Certains AVC sont aussi liés à une hémorragie à l’intérieur du cerveau (rupture d’anévrisme par exemple).

MIGRAINE

La migraine est une céphalée ou mal de tête souvent pulsatile survenant par crises. Elle est parfois accompagnée de nausées ou d’une intolérance au bruit ou à la lumière. Chez certains patients, la crise est précédée de signes annonciateurs appelés « aura « .

La migraine est fréquente et retentit sur la qualité de vie. Son origine est liée à des facteurs génétiques complexes associés à des facteurs environnementaux.

Il s’agit d’une maladie à vie, qui altère considérablement la qualité de vie des personnes atteintes.
La migraine concerne à ce jour 12,5% de la population.

APNEE DU SOMMEIL

Le syndrome d’apnée du sommeil se caractérise par une succession d’interruptions totales de la respiration (apnées d’environs 10 secondes, pouvant atteindre jusqu’à 30 secondes). Elles se produisent plusieurs fois par nuit, à une fréquence variable. Les médecins considèrent qu’elles sont problématiques lorsqu’il y en a plus de 5 par heure. Dans les cas graves, elles surviennent jusqu’à plus de 30 fois par heure. Lorsque ces apnées se répètent pendant toute une nuit, le sommeil est désorganisé à cause de micro-éveils, mais la personne qui fait des apnées du sommeil n’en a pas forcément conscience. Ce sommeil moins réparateur engendre une détérioration significative de la qualité de vie.

PYARTHRITE

Les polyarthrites sont des maladies chroniques essentiellement inflammatoires ou infectieuses qui touchent plusieurs articulations. Évoluant par poussées, elles provoquent progressivement des déformations des articulations touchées et s’accompagnent de diverses manifestations pouvant toucher d’autres organes que les articulations.

On cite des maladies telles que la polyarthrite chronique, ou la spondylarthrite ankylosante. Les fumeurs sont quant à eux plus susceptibles de souffrir un jour de polyarthrite rhumatoïde, avec des symptômes plus graves que la moyenne.

TROUBLES BIPOLAIRES

Anciennement appelé « troubles maniaco-dépressifs », le trouble bipolaire est une maladie psychiatrique qui entraîne des dérèglements de l’humeur. Ces derniers se manifestent par l’alternance de phases maniaques (euphorie, excitation, hyperactivité…) et dépressives (tristesse, nonchalance, pensées suicidaires…).
Il arrive à tout le monde de vivre des périodes de bonheur, de tristesse, d’excitation et d’être confronté à certaines difficultés.

Cependant, dans le cas des troubles bipolaires, ces changements d’humeur sont démesurés et si intenses que la personne qui en souffre n’a pas conscience du caractère exagéré de ses réactions. Ces épisodes « maniaco-dépressifs » sont entrecoupés de périodes plus ou moins longues, pendant lesquelles l’humeur est normale et stable. Ce trouble entraîne de nombreux handicaps sociaux, professionnels, affectifs et peut conduire à une hospitalisation.

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